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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/214

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nité, ses devoirs et ses charges, elles en goûteront mieux les douceurs ; que leurs lèvres restent étrangères au mensonge, leurs regards à la convoitise, leur esprit à la sensualité.

Jeunes filles, à votre tour, fermez l’oreille aux charmes décevants de la coquetterie. On vous a prises pour des hochets ; que l’homme, en vous, voie sa compagne. D’autres l’ont trahi ; qu’il vous aime : du manége des coquettes au dévergondage des filles perdues, la pente est si rapide !

Mères accablées, ne regardez plus tant derrière vous, regardez en l’avenir, il porte au front l’auréole de votre salut. Paix à vos douleurs, le siècle y a mis le doigt, et, comme saint Thomas, parce qu’il a vu, il a cru.

Il a cru ! la foi transporte des montagnes ; espérez, l’espoir double le courage.

Bourgeoises indifférentes, que le fracas de la ville étourdit, insouciantes citoyennes, inutiles au monde et à vous-mêmes, regardez moins à votre miroir, plus en votre conscience ; veillez avec celles qui veillent, vous êtes le point intermédiaire qui relie, par les deux bouts extrêmes, la chaîne de l’humanité, tendez les