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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/63

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CHAPITRE VI.

LA FEMME DU PEUPLE.


La femme du peuple est, par le fait de sa condition, l’égale de son conjoint. Elle a, comme lui, un état ; elle partage ses charges ; la communauté du malheur les rive à la même chaîne. Dans cette classe, l’influence maternelle se fait sentir ou efficace ou désastreuse. De quel degré sort la lie du peuple ? des mères abjectes qui, traînant leur impudeur dans la fange, n’ont eu souci ni d’elles, ni de leurs enfants, et pondent dans les hospices, sans même savoir le nom de l’homme aviné qui, bestialement, s’est un moment rapproché d’elles ; celles-là n’ont ni feu ni lieu ; mangent d’un côté, couchent de l’autre, vivent au jour le jour dans la paresse, glanent ou mendient, sans souci