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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/73

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substitué à leur directeur naturel. Ainsi abandonnés, ils ont glissé, les pauvres orphelins, sur la pente de leurs passions !…

La femme active au travail, aimée de son mari, aimante pour ses enfants, n’aura pas besoin pour accomplir ses devoirs d’autres guides que son cœur. De ses marmots aînés, elle se fera des moniteurs pour l’éducation des cadets. Les petits useront la défroque des grands ; la réciprocité et la mutualité feront d’eux une unité multiple sous un même nom. Leurs devoirs envers Dieu, envers leurs semblables, envers eux-mêmes, ceux-là les auront compris. Leur mère n’a pas faussé les élans de leur cœur. L’orgueil qu’il est permis de caresser par le sentiment d’un devoir accompli et les autres jouissances, prix de la vertu, ils les auront dus à celle qui leur a donné la vie. Et si l’âge des études venu, le bien-être de la famille permet à ces enfants de franchir les degrés de l’école communale, l’éducation opérera en eux des prodiges. L’enseignement ne connaissant de supériorité que celle de l’application et du mérite.

Le génie humain se féconde par le travail. Si les grandes découvertes ont immortalisé tant d’inventeurs,

6.