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La sœur Rosalie, si active dans son zèle pieux, et que ne lassaient ni les refus des grands, ni l’injustice des petits, ne fut-elle pas un de ces nobles types que les personnes de toutes classes et de tous âges devraient avoir sous les yeux ? Dans nos souvenirs, nous retrouvons des noms de femmes desquels doit s’honorer la bourgeoisie. Madame Juillerat-Chasseur, brillante d’esprit, entourée d’affection, se distingua par tous les côtés d’une charité vive. Dans son intérieur, mère et prêtresse, on l’aimait autant qu’on l’honorait ; elle justifiait cette maxime :

Ce que femme veut, Dieu le veut.

Que toutes veuillent ce que veulent quelques-unes, et la morale sera relevée.

Ce que femme veut ?

Il n’y a là ni subversion ni usurpation. La femme doit s’honorer d’être femme ; à elle le culte intime du foyer, où elle exerce sa douce influence. Que gagnerait-elle à se barder de fer ? Laissons aux hommes la lutte, mais inspirons aux deux sexes le désir d’agir dans un but commun.

Ce que femme veut, Dieu le veut !

Vous qui gouvernez, Messieurs, voyez comment