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Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/9

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INTRODUCTION


Qu’on nous permette d’abord d’expliquer la prétention de notre titre. Nous tâcherons ensuite de la justifier.

Une femme d’esprit qui a écrit beaucoup de charmants romans, madame la comtesse Dash, a tout récemment publié un volume sous ce titre : le Livre des Femmes. À notre avis, le gracieux écrivain a fait fausse route, ou plutôt, n’a voulu s’adresser qu’à une classe de lectrices offrant quelque variété dans ses subdivisions de genre.

Nous sommes de ce siècle avide d’innovations, qui veut plus transformer que détruire ; plus améliorer que bouleverser.

Nous n’avons jamais eu la ridicule fantaisie de prétendre corriger l’œuvre sublime de Dieu en dénaturant le caractère de la femme. La souhaiter l’égale de l’homme, c’est obéir aux lois de l’éternelle justice et non intervertir celles de la nature qui en procèdent. On a pu nous prêter bien des travers lorsque, dans un élan de généreux enthousiasme, nous avons pris l’initiative d’une