Page:Nicaise - Les terres disparues, 1885.djvu/8

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bassins de grands fleuves se dirigeant vers le Sud-Ouest qui alimentaient un immense continent, dont l’Espagne constituerait aujourd’hui l’extrémité Sud-Est.

Les ethnographes ont cherché longtemps quelle race avait peuplé l’Egypte à une époque où les documents historiques font défaut. Ce ne sont point à coup sûr ces émigrants aryens qui, depuis l’époque de la pierre polie jusqu’à la fin du IVe siècle avant notre ère, ont couvert de leurs vagues humaines la plus grande partie de l’Asie et de l’Europe et jeté les fondements de civilisations diverses.

La linguistique, l’archéologie, l’anthropologie nous l’ont démontré nettement.

On a pensé que les Sémites étaient les premiers occupants de l’Egypte après une race autochtone, témoin dans cette contrée de la fin des temps quaternaires.

Aujourd’hui cette hypothèse de l’Atlantide, certainement séduisante, se présente à l’ethnographie avec un cortège de documents dont nous venons d’énumérer les plus importants, et l’on n’est point éloigné de penser que l’Egypte aurait été peuplée par des Atlantes, qui, repoussés de l’Europe et de l’Asie par la ligue Hellénique, se seraient définitivement établis au pays qui devait être celui des Pharaons.

D’un autre côté, à un autre bout du monde, dans les deux Amériques, des études sérieuses et suivies sur les races multiples et si diverses, par le langage, les nuances de la peau, là religion, les coutumes, ont amené cette opinion qu’il fallait abandonner l’idée d’une race autochtone