Page:Nichault - Laure d Estell.djvu/181

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quefois cet appartement. Vous vous êtes engagée à surveiller l’éducation de mon petit Henri ; Emma et Jenny se croient sœurs, ne détruisez pas cette douce illusion ; soyez aussi de ma famille, elle vous est attachée par tous les liens de la reconnaissance et de l’amitié, et ces liens valent tous ceux de la nature.

Je n’ai pu répondre à ce discours qu’en la serrant tendrement contre mon cœur ; j’aurais voulu que ma pensée fût uniquement pour elle, j’aurais désiré ne pas la tromper, en lui laissant croire qu’elle seule avait part à mes regrets ; mais celui qui les cause semblait les partager, et mes larmes ne coulaient que pour lui.

Lise m’apprend qu’Emma vient de se réveiller ; elle a, dit-elle, le transport, je suis dans une inquiétude affreuse.

Adieu.



XXXIV


Je suis au désespoir… mon enfant ne me reconnaît plus !… Juliette ! il va mourir !… tout est fini pour moi !