Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tilde, avant même d’avoir béni d’un regard le retour d’Adalbert, fut de calmer le ressentiment de Sosthène.

— C’est moi seule qu’il faut accuser, dit-elle en lui tendant la main. Oh ! s’il vous a trompé tous, c’est par mon ordre ; il m’avait juré de respecter mon secret, j’espérais le garder éternellement…

— Mon amour m’a trahi, interrompit Adalbert en tombant aux pieds de Clotilde. Ah ! laisse-le assouvir sur moi sa juste colère, ajouta-t-il en montrant Sosthène, que sa vengeance expie mes torts, et dussé-je succomber sous ses coups, ils ne me feront jamais autant souffrir que j’ai souffert de ses confidences.

Dès que la santé de Clotilde fut assez rétablie pour braver les fatigues d’un voyage, elle revint, avec Adalbert, à Paris, où il obtint bientôt une mission diplomatique qui les fixa tous deux pendant plusieurs années à Madrid.

Apaisé par la confiance de Clotilde, Sosthène se résigna à n’être que son ami et à rester celui d’Adalbert. La princesse Ercolante, redoutant avec raison le châtiment qui lui était dû, s’enfuit cacher, dans les déserts de l’Orient, sa honte et ses remords.

Ricardo fut arrêté au moment où il s’embarquait sur un bâtiment qui allait mettre à la voile pour se