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SCÈNE IV.


FRANÇOIS, SAINT-CLAIR, Le marquis de POMENARS.
SAINT-CLAIR, à François.

François, indiquez le meilleur sellier de la ville aux gens de monsieur, et venez l’avertir dès que sa voiture sera raccommodée.

(François sort.)
POMENARS.

Monsieur, c’est trop de soin, et j’aurais pu, sans vous importuner, attendre…

SAINT-CLAIR, l’interrompant.

Quoi, attendre au milieu d’une place publique, entouré de cette foule de gens qui se rassemblent déjà pour voir exécuter un supplice en peinture ; ah ! je ne saurais y consentir ; et si mes instances ne suffisent pas à un ami de madame de Sévigné pour l’engager à rester près de nous, je vais prier mon père d’y joindre les siennes.

POMENARS.

C’est bien assez, monsieur, de l’embarras que je vous cause : je vous prie, ne dérangez pas monsieur votre père.

SAINT-CLAIR.

Vraiment, il m’en voudrait toute sa vie, si je ne l’avertissais pas du bonheur qu’il a de posséder chez lui M. d’Hacqueville.

POMENARS, avec embarras.

Mais je n’ai pas l’honneur d’être connu de lui, je pense ?