Page:Nichault - Le Marquis de pomenars.djvu/25

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POMENARS salue Méridec, et lui répond en regardant Mme d’Angerval.

Monsieur, c’est moi… (à part.) Ma foi, voilà une bien jolie femme.

MÉRIDEC, à Pomenars en lui présentant sa nièce.

C’est madame d’Angerval, ma nièce, qui veut partager avec nous le plaisir de vous faire les honneurs de la maison ; elle parle mieux que moi le langage du monde, aussi c’est elle que je charge ordinairement d’exprimer ce que je pense.

Mme D’ANGERVAL.

Il ne me sera pas difficile, mon oncle, de convaincre monsieur, du désir que nous avons de lui faire supporter patiemment la contrariété qu’il éprouve ; son titre d’ami de madame de Sévigné lui répond en tous lieux d’un accueil empressé ; elle s’entend si bien à choisir ses amis !

POMENARS.

Pas mieux, que M. votre oncle, madame, à se choisir un interprète.

Mme D’ANGERVAL, à Saint-Clair.

Il est aimable.

SAINT-CLAIR, bas à Mme d’Angerval avec dépit.

Le marquis ne dirait pas mieux, n’est-ce pas ?

Mme D’ANGERVAL, de même.

J’en conviens.

MÉRIDEC.

Je vous le disais bien, nous autres gens de robe, nous n’entendons rien à ces petites phrases là. Les affaires nous prennent tant de momens, qu’il ne nous en reste plus pour apprendre à être agréables.