Page:Nichault - Le Marquis de pomenars.djvu/28

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Mme D’ANGERVAL.

Oui, je dois en convenir ; sur ce qui a rapport à la magistrature, il a toute la sévérité de la justice, et ne croit pas qu’on puisse être indulgent pour un coupable, sans le devenir soi-même envers toute la société : que voulez-vous, c’est une religion…

POMENARS.

Qui a son fanatisme comme toutes les autres : mais je suis bien convaincu que monsieur votre oncle…

Mme D’ANGERVAL.

Ah ! c’est le plus indulgent des hommes pour sa famille.

POMENARS, à part.

Pourquoi ne suis-je pas seulement son cousin !

Mme D’ANGERVAL.

Madame de Sévigné pourra vous l’affirmer, et son fils prétend que, dans la personne de mon oncle, le juge et l’ami n’ont pas la moindre ressemblance.

POMENARS, d’un air malin.

Ah ! vous connaissez le marquis !

Mme D’ANGERVAL

Oui, monsieur, dans les fréquens voyages qu’il fait en Bretagne, il ne manque jamais de s’arrêter ici.

POMENARS.

J’aurais dû m’en douter ; partout où il se trouve une jolie femme, on est bien sûr d’entendre parler de lui.

Mme D’ANGERVAL.

Ah ! monsieur…