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Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/112

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d’obligeant pour lui, et je ne voulais pas qu’il s’y trompât.

Madame de Nelfort et mon père ayant accepté l’invitation, nous partîmes à trois heures pour nous rendre au château de Clarencey.

C’était une habitation charmante, dont l’aspect rappelait les environs de Londres. Edmond, qui avait passé une partie de son enfance en Angleterre, en avait rapporté le goût pour les choses simples et soignées que l’on remarquait chez lui. La vue de ces gazons si bien tenus et parsemés d’arbres étrangers, ces différentes fabriques qui formaient d’agréables points de vue, un beau lac qui baignait les débris d’une tour en ruine, enfin cet ensemble d’un jardin anglais parfaitement dessiné me parurent bien préférables à la magnifique symétrie des parterres de Montbreuse dont la mode était alors générale en France.

On se fait aisément une idée de tous les compliments que reçut M. de Clarencey sur le bonheur de posséder une aussi jolie habitation et sur le mérite d’en avoir été lui-même l’architecte.