Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/90

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rance, on ne s’occupa plus que des arrangements de départ ; il fut fixé au surlendemain. En se levant pour sortir, mon père me conduisit auprès d’Alfred, lui présenta ma main qu’il baisa tendrement, et lui dit :

— Tu sais combien j’aime ma Léonie, mon fils, songe à la mériter.



XV


De retour chez moi, je passai la nuit entière à causer avec Eugénie des événements de la journée et de ma destinée future. Elle me félicita sincèrement sur le bonheur dont j’allais jouir, mais elle convint avec moi que, tout en satisfaisant à mes vœux, mon père semblait éprouver une tristesse insurmontable ; la nécessité de renoncer à un mariage qui eût flatté davantage son ambition nous parut la seule cause de ce chagrin, et bientôt nous n’y pensâmes plus.

Eugénie ne pouvant me suivre à Montbreuse, je lui promis de lui écrire exactement, et d’avoir toujours