Page:Nichault - Leonie de Montbreuse.djvu/94

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dant pitié et lui annonça que, pour le distraire un peu de nos sermons, il lui présenterait, dans la journée, un jeune homme fort aimable qui, bien certainement, deviendrait de ses amis et dont l’intimité lui serait d’un grand secours dans notre retraite.

— J’ai fait une exception en sa faveur, ajouta M. de Montbreuse. M. de Clarencey ne peut être regardé comme un étranger dans ma famille ; en acceptant sa tutelle, j’ai promis à son père de le remplacer près de son fils, et je tiendrai sans peine ma parole, il rend facile tout ce qu’on peut faire d’obligeant pour lui.

C’est le jeune homme le plus aimable que j’ai jamais rencontré ; sa terre n’est qu’à une demi-lieue d’ici, il y passe une grande partie de l’année à soigner une vieille parente infirme dont la conversation n’est pas fort amusante. Il sera charmé de nous voir souvent, nous ferons des parties de chasse avec lui, et, le soir, nous jouerons au billard. Il pourra même corriger les dessins de Léonie, car il peint à ravir.

— Mais c’est un vrai trésor qu’un voisin de cette espèce, dit Alfred avec ironie ; par grâce, mon oncle,