Page:Nichault - Marie.djvu/14

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GERMAIN.

Non pas précisément, il a fini ses études, lui ; mais son oncle, monsieur le baron de Saverny, m’envoie vous demander si cette jeune fille dont vous lui avez souvent parlé est encore dans le village.

SIMON.

Qui, ma filleule… la fille de la mère Hélène ?

GERMAIN.

Justement. Une petite paysanne à qui vous avez appris à lire, à écrire, à chanter. Que sais-je, moi !

SIMON.

Ah ! je m’en vante ; cette éducation-là me fait honneur ; aussi n’avons-nous pas été embarrassés de la placer.

GERMAIN.

Quoi, elle est déjà en maison ?

SIMON.

Et dans une bonne, je t’en réponds. Voilà déjà plus de deux ans qu’elle est chez une brave dame, qui demeure à quelques lieues d’ici, et qui la traite aussi bien que ses propres filles.

GERMAIN.

Diable, cela va contrarier monsieur le Baron.

SIMON.

Que voulait-il à ma filleule ?

GERMAIN.

Il voulait la placer près de sa sœur.