Page:Nichault - Marie.djvu/43

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déshonneur ! Ah ! tentez plutôt de rendre cet insensé à la raison, au devoir.

LA MARQUISE.

Qui… moi ?…

LE BARON.

Peignez-lui les regrets qui suivent toujours ces mariages romanesques, le désordre qui en résulte dans les familles.

LA MARQUISE, avec égarement.

Je n’en ai pas le droit.

LE BARON.

Que vois-je, vous pâlissez !… (allant pour la soutenir.) Chère Mathilde…

LA MARQUISE, revenant à elle.

Ce n’est rien… Une douleur subite… Mais, vous le voyez, mon ami, cet état de souffrance semble augmenter ici… Ah ! laissez-moi partir.

LE BARON.

Quelle idée ! oubliez-vous que c’est ici, dans ce château, que nous avons passé nos plus belles années.

LA MARQUISE, avec effroi.

Non, ce lieu-ci me tue.

LE BARON.

Oh ciel ! que vous rappelle-t-il ?

LA MARQUISE.

Un souvenir affreux…