Page:Nichault - Marie.djvu/50

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SIMON, avec empressement.

C’est la fille de la vieille Hélène, qui l’a fort bien fait élever.

MARIE.

Grace à la générosité de mon parrain ; sans lui nous aurions succombé.

SIMON.

C’est bon, c’est bon, cela ne vaut pas la peine d’en parler ; je lui ai appris à lire, à écrire : le beau mérite !

Mlle DUPRÉ.

Cela est à merveille, mais madame sait bien qu’il y a autre chose à faire dans la maison ; savez-vous coudre, broder, ma petite ?

MARIE.

Un peu, mademoiselle.

Mlle DUPRÉ.

Vraiment, si je dois être chargée de votre apprentissage, autant faudrait le faire avant d’entrer ici.

MARIE, effrayée, voulant s’en aller.

Vous avez raison, mademoiselle, je ne me sens pas capable de pouvoir…

LE BARON, la retenant.

Restez donc, mon enfant.

LA MARQUISE, à mademoiselle Dupré.

Vous l’intimidez, parlez-lui plus doucement.

Mlle DUPRÉ.

Ce que j’en dis n’est que dans l’intérêt de madame ; encore faut-il savoir avec qui l’on traite.