Page:Nichault - Marie.djvu/52

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LE BARON, ne pouvant se contenir.

Mademoiselle Dupré…

LA MARQUISE, bas au baron.

Oh ! ne l’irritez pas. (à part) Affreuse dépendance !

MARIE, à la marquise.

Madame, faites-moi la grâce de ne pas mal interpréter mon silence, et daignez interroger madame de Norville ; elle vous dira tout, et madame verra si je puis lui convenir. D’ici là, je demande la permission de me retirer ; j’aiderai ma mère, je me résignerai s’il le faut aux travaux les plus durs ; mais je ne saurais rester dans une maison où l’on douterait de ma conduite, ni supporter des humiliations que je ne mérite pas. (Elle pleure.)

LA MARQUISE, émue.

Ses larmes me pénètrent !… Ne pleurez pas, ma chère petite. Personne ici ne veut vous humilier. Est-il rien de plus honorable au monde qu’un enfant qui travaille pour soulager sa mère ! Allez, le ciel bénit ceux qui font leur devoir, vous serez heureuse. {{dil(à Mlle Dupré)}} Prenez-la sous votre protection, elle paraît douce, et je suis sûre que vous en serez contente.

Mlle DUPRÉ.

Si madame le désire. (À part) Peste soit de la filleule.

LE BARON.

Au reste, il ne s’agit pas ici des talents d’une femme de chambre, c’est une lectrice qu’il nous faut.

SIMON.

Ah ! quant à cela, monsieur le baron, elle est en