Page:Nichault - Physiologie du ridicule.pdf/158

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dit madame de Verrières, car je ne danse jamais le galop.

— Ah ! je reconnais bien là votre savoir-plaire, répliqua en souriant M. de Rochebelle ; et chacun rit de la parodie du mot, excepté Albine, qui avait trop bien compris la leçon que voulait lui donner son mari.

— À propos de cette danse cavalière, qui a transformé nos salles de bal en manége, je ne vois pas, dit-il, sur votre liste, le héros du genre, l’élégant d’Arthenay.

— C’est Albine qui m’a tout à l’heure empêché de l’inscrire, dit madame de Verrières.

— Et pourquoi cela ? demanda M. de Rochebelle en lançant à sa femme un regard courroucé.

— En vérité, je ne saurais le dire ; car elle nous a donné des raisons qui n’ont pas le sens commun. Elle ne le connaît pas assez, dit-elle ; comme si l’on avait besoin de connaître intimement les danseurs qu’on invite à son bal ; et puis elle le trouve trop sémillant, trop à la mode, que sais-je ?…

— Et trop séduisant peut-être, ajouta M. de Rochebelle. Ah ! c’est trop le flatter ; mesdames,