Page:Nichault - Scenes du jeune age V1.pdf/143

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vu que cette belle amitié ferait le malheur de sa vie.

Hélas ! ce bon père avait raison : Phrosine ne put s’empêcher de comparer sans cesse la vie qu’elle menait autrefois chez madame de Mézenge, et celle qu’il lui fallait subir dans la loge de son père, n’ayant pour compagnes que les petites portières des maisons voisines, et pour tout plaisir que celui de voir les passants le soir, assise près de la porte cochère. Henriette lui avait bien laissé en partant une bourse pleine d’or, qu’elle avait donnée à sa mère ; mais cet or