Page:Nichault - Scenes du jeune age V1.pdf/173

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d’un cruel souvenir ; peut-être aussi la honte lui fait-elle voiler son visage pour n’être pas reconnu. Mais en passant devant l’église du village, il a cédé à un mouvement involontaire, ses mains se sont jointes, il a levé les yeux au ciel. Alors Jean-Louis pousse un cri déchirant, il s’élance vers la charrette, s’accroche aux barreaux, malgré tous les efforts des gendarmes pour l’en éloigner : car les années, qui changent les traits ; la souffrance, le remords, qui les altèrent, n’ont pu empêcher Jean-Louis de reconnaître son cousin. C’est bien lui, c’est