Page:Nichault - Une aventure du chevalier de Grammont.djvu/49

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LE CHEVALIER souriant.

À quoi bon ?Je le veux.

LA MARQUISE.

À quoi bon ? Je le veux.Vous me désespérez,
Je ne suis jamais libre…

LE CHEVALIER d’un ton résolu.

Je ne suis jamais libre…Eh bien ! vous le serez.

LE MARQUIS à Matta.

Allons, convenez-en.

LE CHEVALIER, au Marquis.

Allons, convenez-en.Eh ! mais, sur quel chapitre
Disputiez-vous tantôt, je veux être l’arbitre
De ce fameux procès ; il paraît sérieux,
Car tout à l’heure encor vous étiez furieux.

LE MARQUIS.

Non.

LE CHEVALIER au Marquis.
(Montrant Matta.)

Non.Vous l’étiez, vous dis-je ; et je vois à sa mine
Que malgré ses efforts la fureur le domine.

LE MARQUIS.

Vraiment, de son humeur je serais fort surpris.

LE CHEVALIER bas à Matta.

Eh ! mon dieu, qu’as-tu fait à ce pauvre Marquis ?

MATTA.

Moi ? rien vraiment ; lui seul m’a fait donner au diable,
Avec ses mots savans.

LE CHEVALIER à Matta.

Avec ses mots savans.Sois donc plus raisonnable.
(Bas au Marquis.)
Je l’avais bien prévu.

LA MARQUISE au Chevalier.

Je l’avais bien prévu.Que disiez-vous tout bas ?

LE CHEVALIER à la Marquise.

Bon, de ce différent ne vous alarmez pas.