Madame de Verseuil, riche des bienfaits de Gustave, s’enfuit en Hollande avec Alméric. Le caprice les avait unis, l’ennui les sépara bientôt ; et M. de Norvel se reprocha toute sa vie une liaison qui lui avait coûté l’amitié de mon maître. Madame de Verseuil, moins sensible, mit à profit tous les avantages de sa situation. Enfin, après vingt ans d’erreurs et de galanterie, méprisée et délaissée, elle vient de se faire prude et dévote.
M. de Léonville est toujours la providence de ses amis.
À force d’avoir rendu de faux oracles sur les suites de la Révolution et le sort de sa patrie, M. de Saumery ne prévoit plus rien.
Le général Verseuil est mort réconcilié avec Gustave.
Le marquis de Révanne est rentré en France pour être chambellan.
Le capitaine Saint-Firmin, après avoir obtenu trois grades sur le champ de bataille, est à la demi-solde.
Bonaparte…… n’est plus.
Grâce à madame de Révanne, dont la généreuse bonté fait encore le bonheur de tout ce qui l’entoure, je suis le mari de Louise, le vieux précepteur d’Alfred et de ses jeunes frères, le riche possesseur d’une petite maison située dans les bois de Révanne. C’est là que souvent honoré de la visite de mon ancien maître, le brave général Révanne, nous nous rappelons ensemble les agitations de sa jeunesse ; c’est là qu’en parlant de la félicité qu’il doit aux vertus de sa chère Lydie, il me prouve chaque jour que les tranquilles plaisirs d’un mari fidèle valent bien les malheurs d’un amant heureux.