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la providence avait jetées d’en haut sur Pergami.

Un jour, à mon réveil, j’entends une musique guerrière ; c’était celle d’un régiment français qui, vainqueur des Autrichiens, faisait son entrée triomphale. Un mouvement soudain fait tressaillir mes nerfs et battre mon cœur ; je m’élance vers la fenêtre ; et la joie qui brillait sur le front des soldats, l’éclat des uniformes, et ce charme glorieux attaché au mépris de la vie, tout agita mon âme de sensations jusqu’alors inconnues ; tout m’avertit que la carrière des armes était ma vocation. Vainement j’essayai de lutter contre l’ascendant qui dominait tout mon être ; la nuit, avec ses songes, me rendit le spectacle qui avait fait sur moi une impression si profonde. Le son des trompettes retentissait encore à mon oreille ; mes yeux voyaient