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sépulcre, et, dès le lendemain de mon arrivée, je me rendis dans le temple, suivi de ma sœur et de la jeune Victorine. Je me précipitai au pied de ce monument qui, comme cette religion impérissable dont il est le plus grand mystère, a traversé tant de siècles, et je rendis grâce à la Providence de m’avoir conduit elle-même par sa main protectrice jusque sur le tombeau du Sauveur pour y déposer le tribut de ma pieuse reconnaissance. Là, je priai le ciel de répandre sur un enfant chéri sa lumière et sa grâce, et d’imprimer dans son âme assez de force pour la faire sortir triomphante de tous les combats de la vie. Prier Dieu pour la continuation de notre bonheur, c’était l’invoquer pour celle à qui nous le devions, et son auguste nom se trouva mêlé tout naturellement à nos prières. La princesse, conduite par le désir de visiter les saints