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cortége que précédaient de jeunes vierges chantant l’hymne des douleurs ; à la couronne de roses blanches, placée sur le cercueil, aux attributs qui le décoraient, nous devinâmes que c’était le convoi d’une jeune fille ; on allait la déposer dans sa dernière demeure, lorsqu’une femme échevelée, pâle, et dont les cris perçans faisaient retentir les airs, vint se précipiter sur la tombe comme pour s’y ensevelir la première. « Ah ! s’écria la princesse, c’est la mère ! » Aussitôt elle s’élança près de cette infortunée comme pour la secourir ; nous voulûmes l’arrêter. « Ne me retenez pas, dit-elle ; et moi aussi je suis mère, et peut-être qu’en ce moment, la mort… » En disant ces mots, elle tomba évanouie, et nous la ramenâmes à Jérusalem, où elle parut longtemps accablée par cet affreux pressen-