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V

Il était à peine sorti du tambour tournant du grand restaurant des Champs-Élysées, que Neyrac vit s’incliner devant lui le maître d’hôtel.

— Vous êtes seul, Inspecteur. Tenez, voulez-vous venir par ici ; j’ai une petite table qui fera très bien votre affaire.

Le policier allait le suivre, quand, derrière lui, éclata une voix joyeuse de femme.

— Mais c’est Neyrac !

Il se retourna et reconnut à une table proche Marion Hérelle, la reporter du grand hebdomadaire « Mondial ». C’était une jolie fille, bien en chair, rose et brune, dont les yeux pétillaient d’esprit et dont le sourire n’abandonnait les lèvres que pour faire place au rire. Elle agitait sa main dans la direction de l’inspecteur.

— Mon petit Neyrac, asseyez-vous donc à notre table Vous allez vous ennuyer tout seul.

Neyrac saisit la main qu’elle lui tendait.