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VI

Aucun journal ne parla de Pierre Jaumes. Marion Hérelle et Jean Masson avaient promis à l’inspecteur principal Neyrac de garder le secret à condition que celui-ci leur réserverait la primeur des informations qu’il pourrait recueillir de son côté. Cependant, c’est sur cette piste de Pierre Jaumes que Neyrac avait lâché deux de ses plus habiles collaborateurs, avec mission de retrouver à tout prix le meurtrier libéré et d’établir l’emploi de son temps depuis l’heure où il était sorti de prison.

Mais les deux inspecteurs quarante-huit heures plus tard, n’avaient encore rien découvert. En prison, Jaumes avait été un détenu modèle, ce qui lui avait valu d’être employé à la bibliothèque. Quand il avait été libéré, il n’avait laissé paraître aucun sentiment, même de satisfaction, et était parti sans rien dire. On ne savait ce qu’il était devenu.