servait. Je ne vois pas en quoi un couteau eût pu lui être utile.
— Vous savez sans doute où il se trouve actuellement.
— Il me semble avoir entendu dire qu’il avait un engagement pour Amsterdam. Mais je n’affirmerais rien.
— Il n’avait pas ici un impresario ? Il n’était pas en relation avec une agence quelconque ?
— Non. Il traitait ses affaires lui-même.
— Ici, il avait des camarades ; je veux dire y avait-il des confrères avec lesquels il s’était particulièrement lié ?
— Ces artistes japonais vivent très seuls. Ils arrivent, font leur numéro, repartent. Ils ont souri tout le temps, ils n’ont rien dit.
— Quelqu’un, parmi votre personnel, pourrait-il nous donner cependant quelques détails sur lui ?
— Je vais faire venir le garçon de piste qui avait son matériel en consigne.
Le garçon de piste, un Tchèque qui s’exprimait difficilement, expliqua que le jour de son départ Takigoutchi lui avait fait part de son ennui de ne pouvoir prendre l’avion en raison de l’encombrement de son matériel. Il avait cru comprendre qu’il se rendait à Anvers ou à Amsterdam, il ne savait pas très bien.
— La loge qu’il occupait ici, a-t-elle de nouveau été attribuée ? demanda Neyrac.