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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

— Parfaitement.

Les trois hommes entrèrent.

Le premier, d’un rapide coup d’œil, embrassa la chambre, le cadavre.

— Alertez la P. J., ordonna-t-il brièvement. Ne laissez sortir personne. Qu’on ne touche à rien.

L’un des deux autres empoigna le téléphone. L’autre commença à inspecter la salle de bains, la penderie, vérifia la fermeture de la fenêtre.

Le brigadier dans le couloir donna des ordres.

Deux agents grimpèrent l’escalier.

— Allons, allons, fit un autre, ne restez pas là. Rentrez dans vos chambres.

Mais les locataires n’obéirent pas. Ils restèrent dans le couloir en un tas d’où fusaient des interjections dans le brouhaha des voix. Seule Madame Amandine obéit et retourna chez elle.

Le commissaire interrogeait Max.

— Je ne sais rien, monsieur le commissaire. Je descendais pour sortir. J’ai entendu hurler. Je suis accouru. J’ai regardé. J’ai vu le cadavre comme il est là. Je vous ai appelé. C’est tout.

— Qui avait crié ?

— Madame Amandine, la locataire d’en face.

— On l’entendra tout à l’heure. Dans la nuit, vous n’avez rien remarqué, rien entendu ?

— Absolument rien.

— Vous connaissiez la victime ?

— Très peu. Je sais que c’est une danseuse du Casino de Paris, l’une des May Sisters.