Page:Nicolas Roland, Guide spirituel et fondateur.pdf/316

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de tous les besoins du corps, afin de leur procurer tous les soulagements nécessaires pour leur faire porter leurs peines avec patience et pour l’amour de Dieu.

Elle les disposera honnêtement et proprement, toutefois selon la sainte pauvreté, lorsqu’il sera temps de leur administrer les Saints Sacrements ; elle les exhortera à en faire un saint usage et leur procurera de la Supérieure tous les secours et les consolations possibles ; elle ne leur parlera que de ce qui peut servir à les sanctifier dans leurs peines : cela n’empêchera pas les petites complaisances et certaines paroles de gaieté que la charité et l’amitié produisent (p. 76) et qui donnent une démonstration qu’on ne se lasse pas de la longueur de la maladie, que l’ on a beaucoup d’inclination à leur donner du soulagement.

Le soir étant venu, où ordinairement les douleurs sont dans leur redoublement, l’Infirmière aura grand soin comme le matin d’exhorter les malades à passer la nuit avec courage et amour envers Dieu, se résignant et abandonnant à sa sainte volonté. Elle leur fera rendre action de grâce de toutes les faveurs qu’elles ont reçues de sa bonté, mais principalement d’avoir enduré quelques peines à l’exemple de Jésus-Christ, leur faisant connaître que le véritable esprit du christianisme est celui de la souffrance. Elle exhortera aussi celle qui doit prendre sa place pendant la nuit d’avoir grand soin des malades et de l’ avertir en cas d’ accident.


U,oT38,3

Lorsqu’elle verra les malades tirer à la mort, elle redoublera ses soins en cette extrémité, et leur parlera souvent de Dieu, tant qu’elles seront en connaissance d’en profiter, et elle prendra garde que les malades ne demeurent point seules et quel’ on récite les prières des agonisants.

A son entrée en charge, elle prendra par inventaire tous les meubles, linges et ustensiles de l’infirmerie, aura soin de les conserver et les rendra aussi par inventaire en sortant de charge. L’Infirmière doit avoir tout ce qui est nécessaire aux malades, toutefois conformément à la Sainte pauvreté et simplicité dont la Communauté fait profession.

Les tours de lits peuvent être de serge, sans franges ni rubans, la couche doit être accommodée de paillasse, de matelas, traversins, oreillers et couvertures, selon les besoins des malades.

Il y aura un lieu destiné pour mettre tout ce qui est à l’usage des malades, et les drogues pour faire les remèdes dont on aura besoin.