Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/12

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Certains s’en piqueront. Je souhaite que d’autres soient attirés par ces perspectives inédites, qu’ils ne craignent pas de s’y engager et qu’ils les prolongent à leur tour.

Pourtant, je ne doute pas que ce livre reçoive son meilleur accueil de lecteurs moins ancrés dans des doctrines, de ce public instruit, avide de comprendre, qui cherche, en toutes circonstances, les occasions d’accroître le champ de ses connaissances. Il a le goût des méditations ; il aime de voir sortir les pensées générales ailées de la gangue des doctrines particulières. Ce public s’instruira, en même temps, des habitudes d’esprit des gens de science. Les savants n’appartiennent pas à une caste ; ils sont gens de la même espèce que ces lecteurs. S’ils suivent exemplairement les disciplines sans lesquelles rien ne se fonde ni demeure, l’imagination hante ces hommes aux heures décisives. Pour résoudre les problèmes qu’il s’est posés, le scientifique fait appel à toutes les ressources qu’il connaît en lui. Il ne dédaigne pas, lorsque l’occasion n’en est pas périlleuse, de prendre pour guide la flamme le plus ancienne, vivante au cerveau de tous les hommes, le rêve.

Puisse ce livre être lu surtout des jeunes gens et leur communiquer l’enthousiasme nécessaire aux