Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/157

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À celui d’en-dessus, une adaptation plus complète aurait allégé les bactéries pathogènes. Elles ne se colorent plus par la méthode de Gram ; elles ne donnent plus de spores[1] ; elles sont moins indifférentes sur le choix des animaux qu’elles frappent, mieux spécialisées à une ou quelques espèces, moins limitées dans leur action c’est-à-dire qu’elles donnent moins de lésions locales et plus souvent des septicémies. Le nombre des espèces bactériennes, incapables de se développer sur les milieux artificiels, y est plus grand. On doit convenir que ces caractères qui s’opposent à ceux des bactéries de la première catégorie s’appliquent bien, de façon générale, aux microbes qui ne se colorent pas par la méthode de Gram.

L’étage d’en-dessus serait constitué par les bactéries en voie de transformation en inframicrobes ; et l’inframicrobe, libéré de la forme bactérienne, représenterait l’aboutissant de l’édifice.

Sans doute une conception si osée prête aux critiques. Tant de facteurs peuvent intervenir, pour modifier l’évolution d’une bactérie, qu’un tableau général, comme celui que nous suggérons, est sans nul doute, grevé d’exceptions nombreuses.

  1. Les microbes qui ne se colorent pas par la méthode de Gram ne donnent pas de spores.