Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/17

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les voir au microscope. N’est-il pas logique de supposer qu’il en est d’autres, inconnus encore, que leurs trop faibles dimensions ne nous permettent pas de découvrir et qui se comportent de même ?

Il est probable, bien que le fait soit moins clairement prouvé, que la cellule paternelle, le spermatozoïde peut être porteur de germes pathogènes comme l’ovule.

Les maladies dont l’agent existe chez nous à l’origine même de notre vie, c’est-à-dire avant la fécondation ou bien du fait de celle-ci, doivent seules être nommées héréditaires.

De la conception à la naissance s’étend une période au cours de laquelle l’être en voie de formation n’est, pour ainsi dire, qu’une partie de l’organisme maternel. Il existe bien, entre le système circulatoire de la mère et celui de l’enfant qu’elle porte, un organe qui sert de filtre, le placenta. Cette barrière est fragile. Qu’il survienne la plus petite lésion des vaisseaux, les éléments figurés qui circulent dans le sang maternel passeront dans celui du petit et, parmi eux, les inframicrobes et les microbes.

Si la maladie maternelle est grave et brutale, l’hôte de l’utérus participe d’ordinaire à l’infec-