Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/172

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naît d’inédites, comme il est logique de le supposer, vont-elles s’ajouter aux autres ou bien le nombre des maladies se réduira-t-il par suite de la disparition, de la mort de certaines ?

Nous allons tenter de demander sur ces points des éclaircissements aux documents historiques et à l’expérimentation, ainsi que nous l’avons fait pour la naissance des maladies infectieuses.

Il nous faut toutefois remarquer que la naissance et la mort des maladies ne sont pas des phénomènes qui puissent se dérouler d’une même manière. La naissance d’une maladie constitue un fait ou une suite de faits particuliers : un fait si la virulence se montre brusquement à la manière d’une mutation, une chaîne de faits si la maladie ne se crée que par suite des essais successifs d’un agent vivant et de sa lignée. De toutes façons, on conçoit que ces tentatives puissent être enrayées et la chaîne rompue par la cause la plus minime, une lacune, une interruption dans les conditions favorables. Nous avons répété à satiété que l’insuccès, dans les œuvres de la nature, était la règle et la réussite l’exception, une infime exception.

Lorsque la maladie infectieuse est établie, la petite tribu d’agents pathogènes, primitivement attachée (et avec quelle instabilité) à un groupe