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bien incommode. Il peut protéger parfois de la contagion de la grippe, même de celle de la peste pulmonaire qui se gagne par la toux du malade.

Le chirurgien protège les plaies de ses malades contre l’infection par les procédés aseptiques dont la plupart agissent en évitant l’apport des microbes par les mains et les instruments, mais dont certains, application de teinture d’iode sur la peau, lavages à l’eau stérile, sont des moyens purement mécaniques.

Protection par emploi de substances antiseptiques

L’antiseptie a précédé l’aseptie dans les soins à donner aux plaies ; elle ne la vaut pas ; mais souvent on l’associe à elle avec avantage.

Il n’y a pas d’antiseptiques que les produits qu’on applique sur la peau ou les muqueuses pour les protéger des microbes. Certains médicaments internes sont aussi des antiseptiques. Le mercure, les composés arsenicaux ou bismuthiques agissent directement sur le tréponème de la syphilis en le détruisant ; même action destructive des composes arsenicaux sur les spirochètes des fièvres récurrentes, de certaines matières colorantes sur les trypanosomes, de la quinine et de ses dérivés