Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/195

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préventives, méthode qui nous a été inspirée par la connaissance de l’état réfractaire qui suit souvent l’atteinte naturelle, la nature ne saurait employer aucun de nos procédés. Ils sont le fruit de l’intelligence et nécessitent une technique logique.

Si donc, à l’exception près que nous avons dite, l’effort des hommes peut réaliser un jour la suppression d’une ou de quelques maladies infectieuses, le fait n’appartiendra qu’à lui ; il ne sera pas d’ordre naturel, il n’éclairera pas sur les voies obscures par lesquelles la nature peut arriver au même but. Il n’y en aura pas moins suppression, mort de maladies.

Est-il possible qu’un tel résultat puisse couronner les efforts des hommes ? Ce résultat, non atteint jusqu’à ce jour, n’est pas formellement impossible. Certes, les difficultés sont grandes, la réussite très aléatoire, éloignée à coup sûr et, dans l’état actuel de nos connaissances, elle ne saurait être espérée que pour quelques maladies.

Afin de permettre de bien comprendre les espoirs autorisés et les ambitions défendues, le fort et le faible des méthodes, il nous faut choisir un certain nombre d’exemples.

Nous devons, tout d’abord, ne pas nous forger