Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/26

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sultats féconds quand les efforts des peuples s’unissent.

Que de résultats bienfaisants, d’autre part, suivraient l’action des nations civilisées si, prenant sincèrement en tutelle les peuples mineurs, ces nations de haute culture comprenaient la noblesse de leur mission. Il n’est que deux conquérants louables : l’éducateur et le médecin. Leur action est la seule raison, la seule excuse de l’emprise des peuples supérieurs sur les plus faibles. Le reste est enrichissement, augmentation de puissance, orgueil, sport et crimes, en attendant le juste retour de tout attentat aux lois naturelles : rivalité des autres nations de proie, le dépeuplement, donc la ruine, des régions conquises, la haine, la révolte et l’extension aux vainqueurs des maladies du vaincu.

Mais il est temps d’entrer dans le sujet même de ce livre. Encore, avant d’y entrer, nous devons le définir.

SUJET DU LIVRE

Le titre que nous avons donné à cet essai : Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, semble clair. Il convient cependant de le préciser.