Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/76

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Aucun lecteur instruit n’ignore que cette défense repose, d’une part, sur les agents de notre voirie intérieure, les globules blancs du sang, de l’autre sur les modifications que subissent dans notre organisme les substances mêmes des microbes (antigènes) qui y sont transformées en produits susceptibles d’annuler leurs propriétés nuisibles (anticorps). Ces données auxquelles nous avons déjà fait allusion sont sans doute bien rudimentaires, bien générales, bien vagues. Nous tenterons cependant de nous en contenter dans les exposés qui vont suivre.

TERMINAISON DE LA MALADIE INFECTIEUSE CHEZ L’INDIVIDU

Abandonnée à elle-même, c’est-à-dire non traitée, la maladie infectieuse peut se terminer de façons fort diverses. Elle peut, si elle est grave, aiguë tuer en pleine évolution celui qu’elle frappe par une destruction rapide d’éléments nécessaires à la vie (cellules des centres nerveux, du cœur, du foie, des reins, etc.). Cette fin est due à l’action des poisons des microbes ou inframicrobes, que ces poisons agissent à distance comme ceux des agents du tétanos, de la diphtérie, ou bien au