Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mêmes phénomènes peuvent se reproduire une troisième fois ou davantage. De toutes façons, une dernière crise met fin à la récurrente.

Il est à croire que, dans les autres maladies qui se terminent par une crise, telle la pneumonie franche, aiguë, les choses se passent de même sans qu’il nous soit possible de nous en rendre compte puisque le théâtre de la lutte n’est plus le sang, facile à prélever, donc à observer, mais un tissu profond où les phénomènes échappent à l’examen.

Il se peut tout aussi bien qu’un mécanisme analogue intervienne secrètement dans la guérison de toutes les maladies infectieuses. Les récurrentes sont les seules où les changements du microbe et les facilités de l’observation peuvent nous renseigner sur le secret technique de certaines guérisons.

L’IMMUNITÉ CONSÉCUTIVE À L’INFECTION

Si la guérison peut ne pas être complète et la maladie laisser à sa suite une séquelle, dans d’autres cas, au contraire, un état nouveau, un état de résistance plus grand fait suite à l’attaque de l’agent pathogène. La résistance ainsi acquise est spécifique. Le malade guéri devient moins