plomatie ou une pension viagère serait la récompense de ma franchise ; mais qu’au contraire, si je me taisais ou si je tergiversais dans mes réponses, je n’aurais qu’à m’accuser moi-même du supplice qui m’attendait. Le cahier était de dix pages in-folio, plié en deux ; chaque page numérotée en langue russe ; les questions mises d’un côté ; de l’autre, le papier laissé en blanc : on exigeait que je fisse les réponses pour le lendemain matin. Les questions, autant que je puis me les rappeler, étaient :
« Quels motifs avaient porté les rebelles à la révolte ?
« Quel était le but de la révolution, et qu’aurait-on fait en cas de réussite ?
« Quelles étaient les liaisons des rebelles avec la France et la Turquie, et leurs dispositions envers l’Autriche, la Prusse, et les autres puissances ?
« Quels étaient les Polonais des provinces dernièrement annexées à la Russie, et par conséquent sujets de la grande souveraine, qui s’étaient mis en correspondance avec M. Kosciuszko, et lui avaient promis de se soulever ?
N. B. « On insiste pour que le prisonnier réponde à cette question sans nulle réserve, et qu’il les nomme tous, sous peine de s’en repentir.
« D’où les rebelles tiraient-ils leurs fonds pour