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AVANT-PROPOS

DE L’ÉDITEUR.




Les notes de Julien Niemcewicz sur sa captivité à Pétersbourg, que nous publions aujourd’hui, furent écrites, il y a un demi-siècle, aux États-Unis d’Amérique.

C’était là, au milieu d’une nation libre, heureuse, et triomphante après une longue lutte, qu’étaient venus s’abriter deux soldats vaincus, deux citoyens au désespoir, Kosciuszko et son digne ami Niemcewicz. L’Amérique leur avait d’abord paru le meilleur refuge, parce qu’il était le plus éloigné de l’abîme de désolation qu’ils laissaient derrière eux. Mais bientôt ils sentirent tout le poids de leur isolement dans ce monde d’outre-mer. Aussi Kosciuszko repartit-il avec empressement pour cette région protectrice, sur les