sur la mer houleuse, et je choisis aussi un témoin qui regarde, — c’est toi, arbre solitaire, toi dont la couronne est vaste et le parfum puissant, arbre que j’aime ! —
Sur quel pont le présent va-t-il vers l’avenir ? Quelle est la force qui contraint ce qui est haut à s’abaisser vers ce qui est bas ? Et qu’est-ce qui force la chose la plus haute — à grandir encore davantage ? —
Maintenant la balance se tient immobile et en équilibre : j’y ai jeté trois lourdes questions, l’autre plateau porte trois lourdes réponses.
Volupté — c’est pour tous les pénitents en cilice qui méprisent le corps, l’aiguillon et la mortification, c’est le « monde » maudit chez tous les hallucinés de l’arrière-monde : car elle nargue et éconduit tous les hérétiques.
Volupté — c’est pour la canaille le feu lent où l’on brûle la canaille ; pour tout le bois vermoulu et les torchons nauséabonds le grand fourneau ardent.
Volupté — c’est pour les cœurs libres quelque chose d’innocent et de libre, le bonheur du jardin de la terre, la débordante reconnaissance de l’avenir pour le présent.
Volupté — ce n’est un poison doucereux que pour les flétris, mais pour ceux qui ont la volonté