lée que légèrement et imparfaitement satisfaite. Aussi loin que s’étendaient les regards du jeune homme, il se voyait entouré d’esprits singulièrement vieillots, mais ’ · sans cesse en activitéformantun contraste ridicule avec a l’êclat du théâtre et avec l’allure entraînante de ja musîque, un contraste incompréhensible. Or, celui qui sait s comparer s’étonne toujours qu’il soit si rare que l’l1om-J me moderne, lorsqu’il est doué de talents remarqua-· bles, possède, durant son enfance et sa jeunesse, des qua-. lités de naïveté, d’originalité sans apprêt, et combien il n lui est difficile de les posséder. Tout au contraire, des hommes’vrares, tels que Goethe et Wagner, qui s’élëventà la naïveté, la possèdent maintenant plutôt à l’âge mûr que lorsqu’ils sont enfants et adolescents ; L’artistesur— · tout, doué en naissant d’une forte mesure de puissance V d’imitation, sera forcé de subir Fémouvante diversité de la vie moderne, comme on subit de violentes maladies ’-e infantiles. Comme enfant et comme adolescent, il ressemblera plutôt à un vieillard qu’à lui-même. Le type si merveilleusement fidèle du jeune homme, tel qu’il est réalisé dans le personnage de Siegfried de l’Anneau du Niebelung, ne pouvait être aperçu que par un homme s’ », r et même seulement par un homme qui n’a vu s’épanouir " que tardivement sa propre- jeunesse. L’âge mûr dei ’ Wagner fut tardif comme sa jeunesse, de sorte que, ’en ceci du moins, il est le contraire d’une nature qui a q ··— tout anticipé.
Avec Tapparition de sa virilité intellectuelle et morale · commence aussi le drame de sa vie. Et comme le spectacle nous en semble changé l Sanaturei paraît simpli- V Hée d’une façon efl’rayante, déchirée en deux instincts