l’exposition du problème le plus antipopulaire que se’ » soient posé les temps modernes, sous la forme de l’hom~, s me théorique avide de connaître la v-ie. Le lied même de Gœthe est imité de chanson populaire et il ne saurait servir de modèle à, celle-ci. C’est donc avec le plus gmane sérieux que le poëte pouvait ollirir cette boutade
aux méditations d’un de ses admirateurs : « Mes compositions
ne peuvent pas devenir populaires ; celui qui voudrait y songer et s’y appliquer p serait dans l’erreur.»,
Que, d’une façon générale, il puisse exister un art as·’ sez lumineux pour éclairer les petits et les pauvres d’esprit, en même temps que ses rayons seraient assez chauds ’pour faire fondre Vorgueil des savants, cela, ou ne pouvait pas le deviner, il fallait en faire l’expérience. Mais A dans l’esprit de tous ceux qui s’en rendent compte aujourd’hui, toutes les notions d’éducation et de culture
- ’ · doivent être bouleversées ; ils croiront voir s’écarter le
rideau qui leur cachait un avenir où il n’y aura plus de biens et de félicités suprêmes qui ne soient communs à tous. Et alors la l* inte qui s’attache-au mot «commun » lui sera ôtée. - F
Si l’esprit se hasards ainsi à deviner le lointain avenir, le regard clairvoyant se tournera vers l’inquiétante incertitude sociale du présent, et ne se fera pas illusion sur les dangers que court un art qui semble n’avoir de moines que dans ce lointain avenir et qui nous laisse apercevoir plutôt ses rameaux chargés de fleurs que le sol d’où il jaillit. Comment ferons-n·. »us donc pour sauvegarder cet art sans patrie et pour le transmettre intact jusqu’à cet avenir ° ? Quelle digue opposerons-nous