Page:Nietzsche - Considérations Inactuelles, II.djvu/80

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imot de Richard’Wagner demeurera toujours vrai : L’Àllemand est anguleux et gauche lorsqu’il veut affec- W · V ; ter de bonnes manières, mais Vil apparaît sublime et w supérieur à tous quand on le met au feu. » Les élégants q ont toutes les raisons de se mettre en garde contre ce feu allemand, car il pourrait les délivrer un jour, eux, T leurs poupées et leurs idoles de cire. »

- s On pourrait, à vrai dir€· trouver encore une autre·’orià; V gine, une origine plus profonde, à ce penchant -·vers les abelles formesn qui prévaut en Allemagne. Il tient à la r., p· i I ·hâte, ’à cet empressement essoufilê àsaisir le moment, à la précipitation qui fait cueillir le fruit quand il -est il encore vert, à cette course et cette chasse qui niet sur f le visage de tous l’empreinte de la peur et qui maquille j I en quelque sorte tout ce qu’il peut. Comme s’ils agis-· saient sous l’empire d’une boisson qui ne les laisse plus respirer librement, ils continuent, dans leur choquante S i insouciance, à être les esclaves tourmentés des trois M, le monient, le milieu et la mode. Leur manque de dignité et’de pudeur saute alors aux yeux, à tel point qu’une à élégance mensongère devient nécessaire pour pouvoir masquer la maladie de la hâte sans dignité. Car, chez —· l’homme moderne, la mode avide des belles formes cor-, respond à la laideur du contenu : celle-là doit cacher, celle-ci doit être cachée. Etre cultivé, cela veut dire main-’ tenant ne pas laisser vqir combien on est misérable etî mauvais, comb1en l’av1dité de parvenir prend les allures de la bVèteVfauve, combien on est insatnabledans ledéssr de collectionner, égoïste et sans pudeur dans le besoin de la jouissance. V V · V · ’ V * V

Souvent, lorsque Je montraxs à quelqu’un l’aVbseuce