tion de puissance, il faut savoir quelle est la force
du socialisme, sous quelle forme, dans le jeu actuel
des forces politiques, il peut être utilisé en qualité
de ressort puissant ; dans certaines conditions, il
faudrait même tout faire pour le fortifier. L’humanité doit, à propos de toute grande force — fût-ce
la plus dangereuse — penser à s’en faire un outil
pour servir ses desseins. — Pour que le socialisme
acquière un droit, il faut d’abord qu’on paraisse en
être venu à la lutte entre les deux puissances, les
représentants de l’Ancien et du Nouveau, mais
qu’alors le calcul prudent des chances possibles de
conservation et d’utilité chez les deux parties fasse
naître le désir d’un contrat. Sans contrat, point
de droit. Jusqu’à présent il n’y a sur ce terrain ni
guerre ni contrats, par conséquent aussi pas de
droit, pas de « devoir ».
Utilisation de la petite malhonnêteté. — La puissance de la presse consiste en ce que chaque individu qui est à son service ne se sent que très peu obligé et lié. Il dit ordinairement son opinion, mais quelquefois aussi il ne la dit pas, pour servir son parti ou la politique de son pays ou enfin soi-même. Ces petits délits de malhonnêteté ou peut-être seulement de silence malhonnête ne sont pas lourds à porter pour l’individu, mais les conséquences en sont extraordinaires, parce que ces