rapport à un ordre de choses supérieur : cette idée
d’une signification inépuisable restait autour de
l’édifice, pareille à un voile enchanté. La beauté
n’entrait qu’accessoirement dans le système, sans
intéresser essentiellement le sentiment foncier de
sublimité sinistre, de consécration par le voisinage
des dieux et la magie ; la beauté adoucissait extraordinairement
l’horreur — mais cette horreur était
partout la condition première. — Qu’est-ce pour
nous maintenant que la beauté d’un édifice ? La
même chose que le beau visage d’une femme sans
esprit : quelque chose comme un masque.
Origine religieuse de la musique moderne. — La musique pleine d’âme prend naissance dans le catholicisme régénéré après le concile de Trente, par Palestrina qui servit de résonance à l’esprit nouvellement éveillé, intime et profondément ému ; plus tard, avec Bach, aussi dans le protestantisme, dans la mesure où celui-ci avait été par les piétistes rendu plus profond et délivré de son caractère dogmatique originaire. La condition et la base nécessaires à ces deux créations est la possession d’une musique telle que l’âge de la Renaissance et de la pré-Renaissance l’avaient en propre, à savoir : cette étude savante de la musique, ce plaisir au fond scientifique qu’on prenait aux œuvres d’art de