mais toujours les mêmes, ses actions acquièrent une
grande énergie ; si ces actions sont d’accord avec les
principes des esprits serfs, elles sont approuvées
et provoquent chez celui qui les fait le sentiment
de la bonne conscience. Un petit nombre de motifs,
une action énergique et une bonne conscience constituent
ce que l’on nomme force de caractère. À
l’homme de caractère tort manque la connaissance
des multiples possibilités et directions de l’action ;
son intelligence est dépendante, serve, puisqu’elle
ne lui montre en un cas donné que deux possibilités
tout au plus ; entre elles il doit alors faire nécessairement
un choix conforme à toute sa nature, et il
le fait facilement et vite, n’ayant pas à choisir
entre cinquante possibilités. L’entourage éducateur
veut rendre tout homme dépendant, en lui mettant
toujours devant les yeux le plus petit nombre de
possibilités. L’individu est traité par ses éducateurs
comme s’il était, à la vérité, quelque chose de nouveau,
mais devait devenir une réplique. Si l’homme
apparaît d’abord comme quelque chose d’inconnu
qui n’a jamais existé, il doit être réduit à quelque
chose de connu, de déjà existant. Ce qu’on appelle
bon caractère chez un enfant,c’est la preuve qu’il
est serf du fait existant ; en se mettant du côté des
esprits serfs, l’enfant, annonce d’abord son sens
commun qui s’éveille ; mais en se fondant sur ce
sens commun, il se rendra plus tard utile à son
état ou à sa classe.
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HUMAIN, TROP HUMAIN