en ce qu’il s’oppose à l’acquisition de connaissances
de fond et à l’intention de mériter l’estime des hommes par des moyens loyaux. Enfin, il est la hache
mise à la racine du sentiment un peu délicat de la
langue maternelle : celui-ci en est incurablement
blessé et mené à la ruine. Les deux peuples qui ont
produit les plus grands artistes de style, les Grecs
et les Français, n’apprenaient pas les langues
étrangères. — Mais comme le commerce des hommes devient de jour en jour plus cosmopolite et
que, par exemple, un bon négociant de Londres
doit dès à présent se faire comprendre oralement
et par écrit en huit langues, il faut avouer que l’étude de plusieurs langues est un mal nécessaire ;
mais aussi il finira, en arrivant à l’extrême, par
forcer l’humanité à trouver un remède ; et, dans
un avenir aussi lointain qu’on voudra, il y aura
pour tout le monde une langue nouvelle, qui servira d’abord de moyen de communication au trafic,
ensuite aux relations intellectuelles, aussi certainement qu’il y aura un jour une navigation aérienne. Autrement, à quoi serait-il bon que la linguistique ait étudié pendant un siècle les lois du langage
et apprécié dans chacune des langues ce qu’il y a
de nécessaire, d’utile et de réussi ?
Pour servir à l’histoire de la guerre dans l’individu. — Nous trouvons ramassée dans une seule vie